Le laboratoire américain Aprecia Pharmaceuticals a reçu il y a quelques jours l’autorisation de la FDA pour commercialiser un médicament imprimé en 3D. Le Spritam, dédié au traitement des crises d’épilepsie, pourrait être mis sur le marché dès le premier trimestre 2016.

C’est une première mondiale. Le 3 août dernier, l’agence américaine des médicaments (Food and Drug Administration) a donné son feu vert pour la commercialisation du premier médicament imprimé en 3D. Il s’agit du Spritam, un comprimé administré pour le traitement des crises d’épilepsie développé par le laboratoire Aprecia Pharmaceuticals.

Sur son site, le laboratoire basé dans l’Ohio explique utiliser une technologie de fabrication additive propriétaire : la plateformeZipDose. Protégée par une batterie de brevets, elle permet de superposer de multiples couches de poudre de médicament à l’aide d’une solution aqueuse pour produire, in fine, une structure poreuse soluble dans l’eau. Le procédé permettrait de mettre au point des médicaments dont le dosage peut atteindre jusqu’à 1000 milligrammes par comprimé.

Selon Fabien Guillemot, chercheur à l’Inserm, ces médicaments imprimés en 3D présentent un avantage de taille : « Leur architecture, plus poreuse, leur permet de se dissoudre plus rapidement et donc de déployer le principe actif de façon presque instantanée. Dans le cas du traitement des crises d’épilepsie, qui nécessite un effet rapide, cela constitue un avantage certain.» Pour démontrer cette spécificité, le laboratoire américain a publié sur son site une vidéo dans laquelle on peut voir un comprimé se désintégrer dans l’eau en moins de cinq secondes, contre une quarantaine pour un comprimé classique.

 

Source :http://www.industrie-techno.com/la-fda-donne-son-feu-vert-pour-le-premier-medicament-imprime-en-3d.39282